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Les jeux de miroirs séducteurs
de Laurence Dervaux.
Laurence Dervaux se passionne pour
des matériaux élémentaires prélevés
dans une banalité quotidienne. Ainsi, elle met en situation
et transmute des éléments dits « pauvres »
tels que savon, sucre, ongles, graines, ossements, farine… en un
agencement esthétique de formes sobres et attrayantes. Les
œuvres, empreintes de nombreux potentiels plastiques, séduisent
le regard avant de le transporter, par glissements progressifs,
dans un court-circuit d’évidences. Ces dispositifs illusoires,
pièges à sens, immergent le visiteur dans un parcours
le menant du plaisir du regard vers l’inconfort de l’ambiguïté.
Les sculptures et objets de Laurence
Dervaux offrent au regard une vision esthétique maximale
avant de dévoiler, dans une relation de proximité,
une minimalité de moyens. A l’origine, la rencontre se construit
donc sur l’apparence séduisante de ses agencements sculpturaux.
Puis, vient l’identification des matières et, de glissements
en interprétations, l’incertitude s’insinue. Il faut prendre
le temps de se laisser surprendre, d’effleurer, pour pouvoir dévoiler
les leurres qui se cachent sous ce formalisme attractif. L’artiste
voyage dans l’entre-deux, elle visite la limite fragile entre le
réel et son apparence, sa représentation. Elle élabore
un univers sensuel de faux-semblant où règne une incertitude
troublante. Au moyen de divers jeux de miroirs séducteurs,
elle pratique l’art de faire vrai le faux ou de faire faux le vrai.
A l’occasion de chaque exposition,
Laurence Dervaux propose une nouvelle mise en circulation de ses
œuvres. Elle met en place des possibilités de relations complices
et induit une mouvance entre ses thèmes de prédilection :
l’abondance-le vide, la mort-la vie … Cette oscillation spatiale
se construit en résonance avec le basculement propre à
la vision de chaque travail : les glissements de sens entre les
propositions n’offrent donc, ici aussi, d’autre réponse qu’une
ambiguïté mystérieuse.
Texte d’après un article
de Bénédicte Merland consacré à l’artiste
et extrait du trimestriel « Flux News » avril, mai,
juin 2002. |
Les apparences et
la réalité.
D'abord, il y a l'apparence.
Celle qui saute à l'oeil, destinée à
conforter l'aspect esthétique de ce qui est présenté.
Il s'agit bien d'une oeuvre d'art. De loin, la forme
apparaît essentielle. De près, le doute
s'insinue. On dirait que.
Et les questions de se poser
: s'agit-il d'os ? De goutte d'eau ? De nourriture ?
De savon ? La réponse, suggérée
par le rapport de l'écrit du titre et l'image
visuelle, est ambiguë. Oui, bien sûr que
chaque élément ,- qu'il soit rassemblé,
entassé, fragmenté, juxtaposé -
appartient au familier de l'existence courante. Mais
chez Dervaux, chaque fois que l'objet est brut, il reçoit
de quoi être métamorphosé par l'ajout
d'une couleur, d'un miroir, d'une déformation.
chaque fois que l'objet est réinventé
en porcelaine, en résine..., son simulacre a pris
au réel seulement ses apparences. Ici, tout est
de l'ordre de l'utile dépouillé de son
utilité, de sorte que chaque travail devienne
sujet d'une réflexion à propos de vrai-faux,
de laid-beau, de durable-éphémère.
Michel
Voiturier.
"A raison de
7000 litres de sang pompés par le cœur humain en vingt-quatre
heures, cette pièce représente le nombre de litres
pompés en une heure et vingt-huit minutes "
- 750 réceptacles en
verre transparent (vases, verres, objets de laboratoire,
flacons, bocaux, verres soufflés…) - Eau colorée
: différents rouges (clairs, foncés, translucides,
opaques) - Chaque réceptacle est recouvert d’une
plaque de verre (vases clos).
Dimensions
: 160/110/340 cm. (Dimensions variables) Année : 2003.
Les
verreries forment une architecture d’apparence précaire,
fragile où chaque récipient semble indispensable à la
stabilité d’un autre. Ces derniers, du plus petit au
plus grand, sont remplis d’un liquide rouge aux différentes
tonalités.
Brillances – Eclats
– Reflets – Préciosité.
Le titre nous apprend
que cette installation représente l’étonnante quantité
de sang pompée par le cœur humain en 1 heure 28 minutes.
Cette couleur rouge qui nous charmait tant, nous attirait,
nous faisait vibrer de ses éclats prend alors une autre
dimension. Un basculement s’opère d’une notion esthétique
à l’ordre de l’humain. Le sang, véhicule de la vie,
est ici précieusement contenu dans des vases clos dont
la stabilité paraît incertaine.
Installation
réalisée à l'occasion de l'exposition: " Du
diaphane et de l'illusion, une pluralité d'apparences."
à l'Institut Supérieur pour l'Etude du Langage Plastique.
Bruxelles. Coproduction Iselp.
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"Tas
de riz teinté avec des colorants comestibles."
Dimensions : tables
de 90/250 cm. recevant chacune 18 tas de riz.
Il s’agit d’une installation
sculpturale : un agencement formel conique. Chaque cône
incarne une couleur saturée. S’approchant
de ces amas de couleurs, le regard, attisé
de curiosité, construit un rapport formel avant
de découvrir le matériau de la sculpture
: des amoncellements de riz teinté. Le titre
nous informe qu’il s’agit de colorants comestibles.
De sculpture, l’installation
réintègre dès lors une évocation
de quotidien . Suggérant tout autant l’abondance
et la fécondité que leurs contraires.
Une fois terminé
son rôle d’objet muséal imposé par
l’artiste, l’œuvre redevient néanmoins mangeable.
Pièce réalisée
à l’occasion de l’exposition : « 100 artistes
pour les 100 ans de la ligue des droits de l’homme.
» présentée au « Petit château.
» à Bruxelles. (Centre d’accueil pour demandeurs
d’asile.) Organisation: Centre culturel de Woluwe-Saint-Lambert
(Médiatine) Coproduction: Centre culturel de Woluwe-Saint-Lambert.
Egalement présentée
dans l’ancienne chapelle de Virton dans le cadre du
parcours d ’été 2002 du centre d’art
contemporain du Luxembourg Belge.
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" Muscle
à trois chefs. "
"
Muscle multi-penniforme. "
Eléments
d’une série de 20 dessins de muscles différents. Technique : encre sur
papier. Dimension : 20 X 50/50 cm. Des dessins à
l’encre, fins comme des dentelles, évoquant,
de loin, des fleurs, des plumes, des volutes…
S’approchant, le regard
précise une image constituée d’une multitude
de traits se révélant être des détails
de musculature humaine. Jeu de la différence
de perception entre le lointain et le proche, entre
le perçu et la réalité de ce qui
est montré.
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"Matérialisation
du creux de mains jointes pour recevoir de l’eau."
Série de moulages
de mains de 20 personnes différentes.
Technique : résine
transparente.
Vue d’ensemble et détail.
La transparence, la
plénitude, les reflets et brillances font croire,
au premier abord, que ces moulages recueillent de l’eau.
Mais c’est un faux liquide constitué d’un vrai
solide : la résine, semblable à de l’eau
gelée.
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"32 fagots de 12
côtes humaines en porcelaine."
Un ensemble d’une blancheur
troublante où des socles servent de réceptacles
à des sculptures , des architectures à
l’équilibre précaire. Une succession de
formes , de rythmes telle une frise.
Les éléments
des fagots, tous singuliers car façonnés
manuellement, semblent réalisés en ivoire
: l’artiste a patiemment travaillé la porcelaine
pour évoquer ce matériau dans la volonté
de suggérer la matière os.
Ces assemblages sont
réunis en diptyque : 2 x 12. Ils sont placés, à la hauteur de
la cage thoracique des
visiteurs créant, ainsi, un vis à vis,
un autre dispositif de miroitement.
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"Pain réalisé
avec du colorant comestible."
Elément faisant
partie d’une série de 15 pains de couleurs et
de formes différentes
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"Calotte de crâne
humain, feuilles d’or, miroir."
Cette œuvre présente
ce qui , sous un premier regard , pourrait être
interprété comme un coquillage fermé.
La forme initiale se dévoilera être un
morceau de boîte crânienne recouvert de
feuilles d’or, et ce uniquement par l’intermédiaire
de son reflet dans un miroir.
Le regard institue
une première réaction de convoitise avant
de se laisser subjuguer par la répulsion inhérente
au matériau de cette vanité. |

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"Maternité."
Terre cuite, lait,
miroir.
Ici , un pot en terre
rempli de lait , sa forme ventrue semble pousser
sur la sculpture voisine. Le
sommet ouvert de cette dernière nous permet d’y « jeter
un œil ». Un miroir, disposé à l’intérieur, réfléchit
notre image. On se voit, ainsi, dans cet objet en terre.
(Evocation de la caverne, archétype de la matrice maternelle.)
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